Savoir poser ses limites...Le Consentement de Soi...
Une des clés de son avancée personnelle est d'apprendre à poser ses limites. Mais au fond, en quoi ça consiste ? Depuis petit, on nous forme à obéir aux adultes, à nos parents, avant même de s'écouter, d'écouter notre corps, les messages de notre âme.
Et parce qu'enfant, on a besoin de se sentir aimé et en sécurité, on grandit en faisant d'abord plaisir aux autres. Parce que si jamais, on se permet de désobéir, la sanction qui attend l'enfant, peut aller symboliquement (et parfois même dans sa réalité) jusqu'à l'exclusion, le rejet de ce qu'il est. Il doit être ce qu'on attend de lui.
La punition de la famille, l'exclusion du clan, c'est une peur qui existe depuis la nuit des temps, ancrée dans nos gènes tout au fond de nous. Elle nous rappelle le vécu des premiers hommes, leur avancée grâce à la formation du groupe et dans le même temps, la solitude, l'exclusion entraînant comme conséquence un danger de mort, car il est difficile de survivre sans le groupe.
L'enfant se sécurise en obéissant pour être aimé. Mais il n'apprend pas forcément à poser ses limites personnelles.
Par exemple : quand on lui apprend à finir son assiette pour ne pas gaspiller alors que peut-être il n'a plus faim ou encore quand on lui demande de saluer en embrassant la grande-tante alors que peut-être ce contact n'est pas forcément souhaité tout au fond de lui.
Qui ne connait pas une personne dans son entourage, qui ne sait pas dire non ? Qui continue à accepter absolument tout ce qu'on peut lui demander, juste pour être apprécié et intégré? Qui agit comme le petit enfant qui souhaite être aimé de sa famille ? de ses collègues ?
Par exemple, cette copine qui vient aider à déménager un ami proche alors qu'elle est en plein rush au boulot et qu'elle ne rêve que de dormir et de se reposer. Est-ce juste pour cette copine de ne pas s'écouter et sera-t-elle vraiment efficace pour aider son ami? Où est l'équilibre? Peut-être dans ce cas là, de participer d'une autre façon ou de réduire son temps d'action...
Ne serait-il pas temps d'apprendre d'abord à s'écouter, s'aimer et sentir ce qui est juste pour soi ? avant d'être là pour les autres ? Parce que dire oui aux autres, c'est se dire non à soi. Cela ne veut pas dire de ne jamais être là pour son entourage, c'est trouver le juste équilibre dans son intérieur et l'extérieur, pour se respecter, respecter ses besoins et poser ses limites.
Parce qu'alors, le corps, le coeur, la tête, l'âme : tout respire fluidement sans pression.
Il suffirait juste de se poser la question : est-ce juste pour moi? Comment c'est à l'intérieur de moi quand je prends cette décision? Comment réagit son enfant intérieur ?
Cela renvoie à la question du consentement de l'enfant, un sujet qui remonte ces dernières années. Ne serait-elle pas au fond, la question du respect de soi, de son propre consentement en tant qu'adulte, qui serait enfin entendu ?
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